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Une ballade à HAMBOURG …Posté le 8 mai 2018

Dimanche 29 avril : la 75ème étape de ma vie de marathonien me menait à Hambourg seconde ville d’Allemagne réputée pour son port.

Après une préparation classique de huit semaines avec les fidèles du samedi matin je me lançais dans la course.

Départ à 9 heures 30 au son de la corne de brume sous un franc soleil déjà haut car nous sommes plus à l’est qu’à Chantepie.

Nous sommes 14250 inscrits plus les relais qui partent en même temps et qui par moment vont constituer une gêne.

Direction Reeperbahn le quartier chaud de Hambourg puis Altona où dès le second kilomètre une côte d’un kilomètre se présente.

De suite, je commence à suer abondamment ce qui n’est pas un bon présage.

Je pensais que le parcours était plat mais en fait il est constitué de longs faux plats cassants.

Nous traversons de très beaux quartiers avant d’arriver au douzième kilomètre à Landungsbrücken sur le port. Une foule énorme et enthousiaste nous attend à cet endroit emblématique de la ville.

Il est annoncé 700 000 spectateurs sur le circuit. Ce qui est sûr c’est qu’il y a du monde.

Au quinzième kilomètre, on emprunte un tunnel qui nous mène vers la gare. Malgré la chaleur un gros coup de froid car un coureur a fait un malaise et est secouru par d’autres concurrents en attendant l’arrivée des secours.

Sortie du tunnel et pas d’air. Pas un nuage à l’horizon et il y a de gros écarts de température.

Je sens que ça va être compliqué.
Heureusement il y a des points d’eau tous les 2 kilomètres 500.

 

Au vingtième kilomètre, je ressens subitement une violente douleur au ventre. Je me traîne péniblement jusqu’au semi-marathon et la douleur disparaît aussi vite qu’elle était venue. Néanmoins les muscles commencent à être durs et je sais que la fin de course va être pénible. Effectivement, je ressens des contractions musculaires et les mollets peuvent lâcher à tout moment.

Au vingt-septième kilomètre un second coureur en détresse est pris en charge par les secours.
Il reste quinze kilomètres que je vais finir très difficilement.

Au trente et unième kilomètre, le ballon des 3 heures 45 me laisse sur place. Je m’y attendais et je ne prends même pas un coup au moral.
J’espère seulement que le ballon des quatre heures ne me doublera pas.

Mes mollets me rappellent régulièrement à l’ordre et la fin de course est chaotique.
Au quarantième kilomètre quelques nuages font leur apparition mais c’est trop tard.

Je termine en 3 heures 57. Ce n’était pas mon objectif initial mais les conditions pour une bonne performance n’étaient pas réunies.

Nous ne sommes que 10 010 coureurs à franchir la ligne d’arrivée.

Malheureusement quarante et un coureurs ont dû être transportés à l’hôpital dont deux qui ont dû être réanimés.
Ce marathon est une belle épreuve qui bénéficie d’une excellente organisation et d’un public qui ne ménage pas ses encouragements.


Un bon souvenir pour cette course qui permet un dépaysement total.

 

 

 

7 réponses sur “Une ballade à HAMBOURG …”

  1. veronique dit :

    Chapeau bas et …… RESPECTS

  2. patrick2 dit :

    Tous mes compliments monsieur “LOIC”… ton expérience nous prouve encore une fois qu’il faut non seulement les jambes mais un mental d’acier pour affronter ces 42km 195 mètres.BRAVO! tu peux être fier quand on on arrive à un tel palmarès: 75 marathons…. tu fais partie des sportifs de haut niveau.
    Respect! à très vite bonne récup.Patrick.T

  3. karine dit :

    Bravo Loïc, belle performance vu la chaleur ☀️ Merci de nous faire partager ta course, c’est un beau récit qui nous montre bien, malgré ton incroyable expérience, la difficulté de la mythique distance. Et surtout quel beau palmarès, 75 marathons, c’est impressionnant et je suppose que ce n’est pas fini ? Je t’en souhaite beaucoup d’autres ?‍♂️ . Félicitations.
    Karine

  4. jeanMichel dit :

    Bravo Loic !! 75 marathons ça fait rêver ? et ça mérite bien le beau tapis rouge à l arrivée de Hambourg . J Michel

  5. catherine2 dit :

    Congratulation, c’est vraiment super, tu n’as pas l’air fatigué, très belle photo d’arrivée
    Catherine

  6. patrice dit :

    Félicitations Loïc. Toujours important dans des moments difficiles de relativiser , mais l’expérience et le mental
    nous font avancer pour passer la ligne . Bonne récupération et à bientôt. Patrice Cloarec.

  7. JeanPaulH dit :

    Bravo Loïc, ça reste une bonne perf de faire un marathon en moins de 4 heures vue les conditions climatiques. Merci du message pour les coureurs du samedi matin.

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